Vous êtes ici : Accueil > Actualités > Pénal > Racolage sur internet
Publié le 10 avril 2011

Racolage sur internet

INTERNET RACOLAGE DELIT PEINE

Le racolage en ligne est la nouvelle cible du gouvernement. Entendu par la mission d'information de l'Assemblée nationale sur la prostitution, le ministre de l'intérieur souhaite ouvrir un débat au parlement. À terme, il espère que le législateur donne à l'ordre judiciaire de nouveaux outils pour combattre ce phénomène.

Le racolage en ligne sera-t-il bientôt plus sévèrement puni par la justice ? Plus de trois semaines après la promulgation de la Loppsi 2 au Journal officiel, le gouvernement fait savoir qu'il veut durcir ses efforts contre la prostitution sur Internet. Interrogé par la mission d'information de l'Assemblée nationale sur la prostitution, Claude Guéant s'est montré favorable à une évolution législative.

"Il serait intéressant que le législateur puisse prendre en compte ce véritable racolage par Internet" a déclaré le ministre de l'intérieur et de l'immigration, ajoutant "qu'il faut que le législateur prévoit des dispositions qui permettent aux tribunaux de s'en saisir". Cette réflexion devrait aboutir à terme à la mise à jour de la loi pour la sécurité intérieure (LSI) de 2003 qui a instauré des sanctions contre le racolage passif.

À l'heure actuelle, le délit de racolage passif est précisé dans l'article 225-25-1 du code pénal. Celui-ci expose que "le fait, par tout moyen, y compris par une attitude même passive, de procéder publiquement au racolage d'autrui en vue de l'inciter à des relations sexuelles en échange d'une rémunération ou d'une
promesse de rémunération est puni de deux mois d'emprisonnement et de 3 750 euros d'amende
".

Ainsi rédigé, l'article ne semble pas faire le distinguo entre le racolage effectué dans la rue et celui mené
directement sur le net. L'absence de distinction permet ainsi une certaine marge de manœuvre pour les prostituées, qui peuvent proposer leurs services sous couvert d'activités légales, comme des massages. Les annonces sont souvent formulées de façon suffisamment évasives pour ne pas tomber sous le coup de la loi

Focus sur Droit pénal

Vous avez des questions sur une procédure pénale en cours ? Que vous soyez victime ou auteur présumé, notre cabinet répondra à toutes vos interrogations avec comme seul souci d'assurer la sauvegarde de vos intérêts.

Autres actualités de la catégorie

Vous souhaitez en savoir plus sur le sujet abordé ici ? Les actualités suivantes pourraient vous intéresser :

Pénal
28/02/2024
En 2024, la répression du délit de conduite sous l'emprise d'un état alcoolique en France demeure une priorité dans le cadre des efforts continus pour renforcer la sécurité routière. Les autorités françaises ont consolidé leur arsenal juridique.
Pénal+2
24/01/2024
CHAQUE JOUR, l'actualité se fait l'écho de nouveaux cas de violences conjugales commis en France. Le nombre de plaintes traitées par les service de police et de gendarmerie est en constante augmentation tout comme les affaires jugées par les Tribunaux
Pénal
07/12/2023
La question nous est souvent posée de savoir s'il était possible de retirer une plainte pénale déposée au commissariat ou à la gendarmerie et, si oui, avec quelles conséquences. Porter plainte n'est pas un geste anodin, la retirer non plus.