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MARIAGE BLANC PRISON AVEC SURSIS

23 06

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MARIAGE BLANC

À vingt-six ans, cette jeune Sambrienne et mère de trois enfants fait la rencontre d’un homme. Un Tunisien. Sur internet. Début octobre 2011 l’homme vient la voir chez elle, dans son appart’ à Hautmont. Il reste et devient son petit ami.

 

« J’ai accepté pour rendre service. Il payait une partie des courses, du loyer… et il me faisait des cadeaux » résume, mercredi, à la barre du tribunal d’Avesnes-sur-Helpe, cette femme poursuivie pour « organisation de mariage blanc ». Au bout de quelques semaines, l’homme qu’elle accueille lui présente un autre Tunisien – et lui demande… de l’épouser. « Au début je me suis dit ça ne se fait pas d’être avec quelqu’un et de se marier avec un autre ». Puis elle cède. « J’ai dit oui parce que, quand quelqu’un est dans le besoin, je préfère faire passer ma propre vie après… » Magistrats et autres personnes présentes dans la salle d’audience ont du mal à en croire leurs oreilles. « Je ne sais pas trop pourquoi j’ai accepté […] J’ai pensé qu’avec le temps j’aurai peut-être des sentiments pour lui, mais je n’ai jamais eu d’attirance pour lui. » Le premier homme, celui rencontré sur internet, s’éclipse. La jeune femme dépose un dossier de mariage à Hautmont, puis un peu plus tard à Maubeuge. Après avoir été entendue par les services de police, la jeune femme abandonne finalement son projet d’union. Ce qui n’a pas vraiment plu au prétendant. « Il m’a fait des menaces. Il m’a dit qu’il reviendrait, qu’il fallait aller jusqu’au bout – alors que moi, je ne voulais plus… J’ai dû changer mon Facebook, mon téléphone… regrette la prévenue. Je ne savais pas que ça allait m’attirer autant de problèmes ». Devant ses juges la jeune femme promet qu’elle ne recommencera plus.

Pour la procureure une chose est claire : la prévenue « savait que cet homme était en situation irrégulière ; elle l’a dit quatre fois au cours des auditions ». Et de requérir « un mois de prison avec sursis simple ».

L’avocat de la jeune femme Me Gilliard présente sa cliente comme une victime, en résumant : « elle se fait abuser par des personnes rencontrées sur internet, puis on lui force la main. Ensuite, très courageusement, ils prennent la fuite ».

Le tribunal avesnois a suivi les réquisitions de la procureure en condamnant la jeune Sambrienne à une peine d’un mois de prison avec sursis.