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DIVORCE FRANCO ALLEMAND

20 07

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DIVORCE FRANCO ALLEMAND

La justice française a autorisé aujourd'hui l'extradition vers l'Italie, puis vers l'Allemagne, d'Olivier Karrer, président du Conseil européen des enfants du divorce, une association qui défend les droits des parents divorcés d'un conjoint allemand quant à la garde de leurs enfants.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Colmar a estimé que les conditions procédurales étaient remplies pour autoriser la remise de ce Français de 53 ans aux autorités judiciaires des deux pays. Olivier Karrer avait été arrêté le 12 juillet à Strasbourg en exécution d'un mandat d'arrêt européen.

Ce père lui-même divorcé d'une Allemande qui élève seule leur fils depuis 1999, était recherché par le parquet de Milan pour complicité dans l'enlèvement en février 2010 à Munich, par une Italienne, des deux enfants que celle-ci avait eus avec un Allemand.
Le parquet de Munich l'accuse, de son côté, dans six dossiers similaires, de soustraction d'enfants, coups et blessures et association de malfaiteurs.

Emmené par la police après l'arrêt de la chambre de l'instruction, le quinquagénaire a laissé éclater sa colère. « Soixante-dix ans après le Vel' d'hiv', on recommence. On prend les enfants des autres », a-t-il clamé en se débattant.

« Les magistrats appliquent le droit des Allemands et je suis emmené par la police française, comme à l'époque », a-t-il ajouté. Les divorces de couples franco-allemands sont à l'origine de nombreux litiges entre les deux pays, les parents français reprochant à la justice allemande de privilégier trop systématiquement les intérêts de ses ressortissants.

« Le Jugendamt, service allemand d'aide sociale à l'enfance, défend pour principe le maintien de l'enfant dans le pays où il a été socialisé, c'est-à-dire l'Allemagne, ce au nom de l'intérêt de l'enfant », déclarait en octobre 2011 le sénateur maire de Strasbourg Roland Ries, dans une intervention au Sénat.

« Dès lors, en cas de séparation d'un couple franco-allemand, les juridictions allemandes attribuent quasi-systématiquement l'autorité parentale au parent allemand résidant sur le territoire allemand », ajoutait l'élu.