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Retour d'expérience : les Etats Généraux du droit de la famille

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ALIENATION PARENTALE

Les 26 et 27 janvier derniers, se sont tenus les Etats généraux du droit de la famille auxquels j'ai assisté.

Outre les travaux sur les nouvelles réformes et notamment sur le nouveau divorce sans juge, plusieurs ministres sont intervenus pour nous faire part des évolutions législatives.

Madame Laurence ROSSIGNOL, Ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes (sic) a fait un discours qui, comme chaque année, génère pour moi une profonde indignation.

Voici un extrait de son discours pour que vous en soyez-vous même juge ; Madame ROSSIGNOL y conteste l'existence du syndrome d'aliénation parentale et demande aux juges de ne plus  l'invoquer.

"Dans les cas de violences conjugales ou de violences faites aux enfants, on constate de plus en plus fréquemment l’utilisation d’un soi-disant « syndrome d’aliénation parentale », ce qui soulève de réelles difficultés. Ce syndrome est utilisé par les parties pour justifier la limitation, voire la suspension des droits de visite et d’hébergement de l’un des deux parents (bien souvent de la mère). Il est parfois repris dans les décisions des juges aux affaires familiales, ce qui lui donne une légitimité qu’il ne doit pas avoir. Même si je ne nie pas l’existence possible de phénomènes d’emprise d’un parent sur son enfant, je tiens à vous rappeler qu’aucune autorité scientifique n’a reconnu ce soi-disant syndrome et que le consensus scientifique souligne le manque de fiabilité de cette notion. A l’inverse, la recherche démontre que les fausses allégations de maltraitance ou de négligences sur les enfants sont très rares. Le cinquième plan de mobilisation et de lutte contre les violences faites aux femmes préconise donc de ne pas utiliser cette notion. "

Ainsi, au seul motif qu'aucune autorité scientifique digne aux yeux de Madame Laurence ROSSIGNOL n'aurait validé ce syndrome, celui-ci n'existerait pas ! il n'échappera à personne que Madame Laurence ROSSIGNOL se garde bien de faire état du nombre d'études scientifiques et juridiques qui ont eu lieu sur le sujet pour mieux le balayer d'un revers de la main.

Pourtant, qui mieux que les juges aux affaires familiales peuvent reconnaitre l'existence de ce syndrome dont ils relèvent les dégâts quotidiennement dans leurs cabinets.

Qui n'a pas autour de soi connu une situation  où l'un des parents influe sur un enfant par usage de mensonges et de manipulations pour aliéner l'autre parent ?

Madame Laurence ROSSIGNOL, je vous dirai pour en finir qu'il n'est pas nécessaire d'avoir recours à une autorité scientifique pour valider l'existence de certains syndromes dont l'évidence s'impose à tous.

A titre d'exemple, je citerai le syndrome de la bêtise.

Retour d'expérience : les Etats Généraux du droit de la famille