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MARIAGE HOMOSEXUEL MAIRES REBELS

30 09

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Les maires des petites communes de l’Indre accepteront-ils de célébrer des mariages gays si la loi le permet ? Ils en parlent…

Certains en ont parlé librement, d'autres ont réagi violemment, d'autres encore ont pris mille précautions pour répondre. Une vingtaine de maires de communes de moins de 1.000 habitants nous ont confié leur sentiment sur le projet de loi visant à rendre possible le mariage de deux personnes du même sexe. L'autre volet, le droit à l'adoption, a aussi été abordé. Lorsque les élus ne s'opposent pas au projet, le mariage homosexuel, ce n'est pas un sujet important. Mais quand ils sont contre…

« Hors de question de marier des pédés ! Je ne le ferai pas », tonne, par exemple, Jacques Tissier, maire de Fontgombault. Que se passerait-il si la loi était votée et qu'un couple homosexuel venait à se présenter en mairie ? « Mais je leur répondrais pareil ! Ce n'est pas une réponse " spéciale Nouvelle République " que je vous fais. Après, si l'un de mes adjoints veut le faire, ce sera en son âme et conscience. » Le maire de Migny, Bruno Perrin, se trouverait lui, devant « un cas de conscience », en pareille occasion : « Ça ne sera pas gai, je suis ce débat avec inquiétude, ça me parait être une anomalie. Ça me choque. Moralement, anatomiquement, physiologiquement, c'est contre nature. L'homosexualité existe, c'est comme ça, mais de là à les marier devant la loi… » L'élu doute du succès du projet de loi. Il serait « choqué », si elle était votée. La démission ? « Non, ce serait lâche, je demanderais d'abord à mes adjoints ; ensuite, j'aurais un énorme cas de conscience. » Discours radicalement différent chez Vanik Berberian, maire de Gargilesse-Dampierre et président de l'Association des maires ruraux de France. « Pour les maires ruraux, ce n'est vraiment pas un sujet, râle l'élu. Bien sûr, ça me fera peut-être bizarre la première fois mais je m'y habituerai ! »

 " Hors de question de marier des pédés ! "

Pareil chez Michel Breteau, élu de La Buxerette, davantage préoccupé par les finances de sa commune (111 habitants) : « Si la loi le permet, on le fera, pas de problème. De toute façon, on a un mariage par an, grand maximum… ».
En revanche, pour beaucoup de maires, le sujet de l'adoption pose problème. « Mais on ne peut pas être pour le mariage et être contre l'adoption, ça va ensemble », remarque Claude Laubier, maire de Parnac.
Enfin, le plus compliqué en zone rurale, pour William Peters, de Montlevicq, c'est encore d'en parler : « Même à la section PS de La Châtre, personne n'a abordé le sujet. Mais la société évolue ; au début, le Pacs était très critiqué, regardez maintenant… ».