Vous êtes ici : Accueil > Actualités > Divorce & Séparation > LA FIN DES PERES MAC DO, UN JUGE PARLE

LA FIN DES PERES MAC DO, UN JUGE PARLE

23 07

Cette actualité est associée aux catégories suivantes : Divorce & Séparation

DIVORCE ENFANT RESIDENCE ALTERNEE GARDE JUGE

Le service des affaires familiales de Paris est le plus important de France. Il compte vingt juges, trente-neuf greffiers. Trente mille affaires y sont traitées chaque année. En France « 50 % du contentieux civil est constitué par des affaires familiales » selon Madame Anne Bérard est juge aux affaires familiales depuis 1999.

 

 « Nous voyons la société française défiler dans notre bureau. Le divorce n'épargne personne. L'enjeu qui permet de voir notre société évoluer, c'est celui de la résidence des enfants ! Et comme nous statuons tous les jours pour des enfants dont les parents ne se sont pas mariés nous voyons des dizaines de milliers de familles par an. Ce que l'on constate ? La montée en puissance des pères ! Ces jeunes "papas poules" qui ont entre 30 et 40 ans revendiquent de plein droit la résidence alternée pour leur(s) enfant(s). Ce père d'un nouveau genre a changé les couches du petit, il s'est levé la nuit lorsqu'il était malade, alors il ne voit pas pourquoi il serait soudainement réduit au rôle de père McDo, avec un week-end sur deux et la moitié des vacances. »

 

Selon elle, les anciennes compagnes réagissent bien aux demandes des pères concernant la garde des enfants.

 

Cependant, « C'est moins le cas chez les gens qui ont dépassé 45-50 ans, où la mère supporte mal de ne pas garder seule les enfants. Mais chez les jeunes femmes, qui veulent avoir leur vie, leur liberté, l'idée fait son chemin. On est encore dans l'idée très injuste que si la mère n'a pas la résidence de l'enfant, c'est qu'il y a dû y avoir un souci. Qu'elle a un truc à se reprocher... Du coup, certaines femmes, de peur de passer pour une mauvaise mère, craignent d'accepter l'idée de la résidence alternée. »