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Publié le 01 août 2012

HARCELEMENT TELEPHONIQUE MEME AMOUREUX PEUT CONDUIRE A LA PRISON

HARCELEMENT TELEPHONIQUE DELIT PRISON

Ah, l’amour. Ça en fait faire parfois des bêtises. Le tout est de savoir se reprendre à temps pour ne pas sombrer dans une spirale infernale. Mireille, 45 ans, elle, n’a pas su. Elle a chuté.

Lundi, cette juriste dans une commune de l’île a été conduite par les gendarmes au tribunal de Champ-Fleuri pour un défèrement. Dure épreuve pour une femme qui débute dans la délinquance. Emmenée dans le bureau du procureur de permanence, Elise Tamil, elle s’est vu délivrer une convocation par procès-verbal pour une audience prochaine. Puis, son contrôle judiciaire prononcé il y a quelques semaines a été révoqué. Ultime humiliation : cette cadre en robe à fleurs a donc été écrouée dans une cellule de quartier femme de Domenjod.

OBSÉDÉE

Pourtant, la quadragénaire avait été prévenue. D’abord lors de sa comparution devant le tribunal correctionnel en audience de juge unique le 14 juin dernier. La quadragénaire, ce jour-là, doit pour la première fois de sa vie tenir la barre d’un tribunal.

On découvre une femme obsédée par son ex-compagnon. A plusieurs reprises, Fabienne Moulinier, la présidente, doit la rappeler à l’ordre pour que la prévenue regarde devant elle et non son ex dans la salle. Mais rien n’y fait. Mireille continue.

Son comportement inquiète si bien que François-Marie Cornu, qui représente ce jour-là le ministère public, demande une expertise psychiatrique.

Il faut dire que les faits sont très désagréables. Depuis fin 2011, Mireille vit toute seule son idylle après une relation de 4 mois. Une rencontre sur internet et cette juriste tombe folle amoureuse.

Au bout de quatre mois, l’homme décide de stopper net cette relation pour tomber dans les bras d’une autre. Il signe ainsi la fin de sa tranquillité.

Car Mireille n’est pas décidée à le laisser vivre son bonheur de son côté. Coups de fil, visite au domicile, au boulot, filatures. La quadragénaire fait vivre un véritable cauchemar au jeune couple. Mireille s’en prend même à la nouvelle petite amie à travers des menaces à peine voilées.

Le jour de l’audience, elle maintient la pression en lançant à son "Roméo" : "Tu vas me le payer". Mireille a passé 400 coups de téléphone malveillants. Elle se dit suicidaire. Dépressive. Sous médicaments. Le tribunal ordonne finalement une expertise.

Mireille se tourne alors vers "son" amour : "Tout ça, c’est de ta faute". Puis au tribunal : "Il n’avait qu’à pas traîner dans la boue notre histoire". Me Mikaël Nativel, avocat de la partie civile, craignait ce jour-là que le harcèlement se poursuive. Il ne croyait pas si bien dire. Malgré les conseils de François-Marie Cornu qui avait prévenu : "Arrêtez-vous. La prochaine fois, vous risquez de faire de la garde à vue, d’être déférée. Ce n’est pas agréable". Quelques semaines plus tard, Mireille est à nouveau interpellée. 24 heures de garde à vue et son premier défèrement au palais de justice de Champ-Fleuri. Le magistrat de permanence la connaît puisqu’il s’agit de François-Marie Cornu. Devant le substitut, la quadragénaire apparaît marquée par les 24 heures de garde à vue. Elle est placée sous contrôle judiciaire et a notamment l’interdiction d’entrer en relation avec ses victimes. Mais cela ne suffit pas à calmer sa passion dévorante.

"une histoire d’amour, ça se vit à deux"

Elle continue. Encore et encore. Intrusion sur le compte bancaire. Sur le compte mail. Filatures. Si bien que Mireille est une nouvelle fois placée en garde à vue puis conduite lundi après-midi au palais de justice.

La décision du parquet tombe : nouvelle convocation par procès-verbal et demande de révocation du contrôle judiciaire. Le juge des libertés et de la détention va dans ce sens et ordonne l’incarcération de Mireille.

"Elle est trop dans sa douleur pour se rendre compte de ce qu’elle fait", livre une source judiciaire. A l’audience du 14 juin elle avait répété inlassablement : "Je suis amoureuse". La magistrate lui avait répondu : "Une histoire d’amour, ça se vit à deux". Dans sa cellule, plus que jamais, elle est désormais toute seule. L’excès d’amour nuit finalement gravement à la liberté

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